Monument de la Renaissance Africaine

Monument de la Renaissance Africaine
Le Monument de la Renaissance africaine est un monument de 52 mètres en bronze et cuivre à Ouakam, une commune d'arrondissement de Dakar, sur l'une des deux collines volcaniques coniques qui surplombent la capitale sénégalaise, les Mamelles, la plus haute portant déjà le phare des Mamelles.
Le monument représente un couple et son enfant, dressés vers le ciel. Il est officiellement inauguré le 3 avril 2010 lors des cérémonies du cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal.
L'ouvrage, dont les travaux ont débuté en 2002, a coûté entre 9 et 15 milliards de francs CFA (15 à 23 millions d'euros). Il fait partie des grands projets du président Abdoulaye Wade qui veut la « dignité du continent ». Il s'agit de montrer au travers d'une famille dressée vers le ciel, l'homme portant son enfant sur son biceps et tenant sa femme par la taille, « une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l'obscurantisme pour aller vers la lumière ». Le monument figure en effet une famille africaine résolument tournée vers le Nord-Ouest.
La statue aurait été conçue par le sculpteur d'origine roumaine Virgil Magherusan.
Le projet du monument a été confiée à l'architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atepa, auteur – notamment – de la Porte du Troisième millénaire qui surplombe la route de la Corniche. L'œuvre a été « dessinée » par le président Wade qui en détient 35 % des droits d'auteur, mais l'œuvre avait été initiée par le célèbre artiste sénégalais Ousmane Sow qui s'est depuis retiré du projet suite a une mésentente avec Abdoulaye Wade. Sa maîtrise d'œuvre est assurée par l'atelier Mansudae de Corée du Nord. Le paiement s'est effectué en nature, avec 30 à 40 hectares de terrain qui seront mis en valeur par un homme d'affaires sénégalais.
Selon le ministre sénégalais de la Culture et de la Francophonie, Serigne Mamadou Bousso Lèye, la durée de vie du monument serait de 1 200 ans.
Le projet prévoyait initialement que la structure abrite un restaurant panoramique accessible par un ascenseur, mais il n'a pas vu le jour.
L'inauguration du monument initialement prévue le 12 décembre 2009 a été reportée au 4 avril 2010 afin de « correspondre au 50e anniversaire de l'indépendance de nombreux États africains », selon un communiqué officiel. Le 4 avril est en effet le jour de la fête nationale au Sénégal. Le monument a été inaugurée par le président Wade en présence d'une vingtaine de chefs d'État africains, du numéro deux du régime nord-coréen, ainsi qu'une délégation du gouvernement français.
Ce projet a fait l'objet de nombreuses critiques et a concentré les oppositions au président Wade.
La polémique concerne notamment son coût jugé pharaonique dans un contexte de crise économique du pays, un financement jugé par l'opposition peu transparent et l'annonce publique que le chef de l'État se réserverait, au titre de la propriété intellectuelle, 35 % des recettes engendrées par la visite du monument et la fréquentation des infrastructures attenantes et que son fils Karim Wade présiderait le conseil d'administration de la fondation chargée de la gestion. Il est également critiqué que sa construction ait été menée par la dictature nord-coréenne. Peu avant l'inauguration, des centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Dakar pour demander la démission de Abdoulaye Wade pour ces raisons.
Alors que certains jugent aussi le style du monument trop stalinien ou y voient des symboles maçonniques, d'autres le trouvent trop païen et indécent (le pagne porté par la femme fut pourtant rallongé par rapport au projet initial) dans un pays musulman à 95 %. Le 11 décembre 2009, dans un sermon unitaire, une trentaine d'imams de Dakar et de sa banlieue ont prêché contre le monument comme contraire à l'islam et ont donné une conférence de presse pour expliquer leur position.
En leur répondant, le président Wade a provoqué un incident avec la communauté chrétienne du pays et quelques troubles (violents affrontement entre jeunes chrétiens et forces de l'ordre) en demandant aux imams pourquoi ils ne s'offusquaient pas des statues de Jésus présentes dans les églises, « Des gens adorent le Christ qui n'est pas Dieu », propos dont il s'est par la suite excusé.
Des féministes ont également critiqué la position en retrait de la femme dans la sculpture.
Ephémerides du jour
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17 Mai 2019
L'équipe nationale de football du Sénégal des U17, éliminée par celle de la Guinée et qui avait déposé une réclamation contre deux joueurs qui auraient triché sur leur âge réel, obtient gain de cause. La Confédération Africaine de Football (CAF) désigne le Sénégal qualifié à la Coupe du monde au détriment de la Guinée qui interjette appel.
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17 Mai 1990
Attaque de la Sous-préfecture de Nyassia, dans le département de Ziguinchor (Basse Casamance), par une bande armée supposée appartenir au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) . Il y a eu 1 mort et 2 blessés dont le Sous -Préfet.
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17 Mai 1988
Levée de l'état d'urgence instauré dans la région de Dakar depuis le 29 février, au lendemain de l'élection présidentielle remportée par Abdou DIOUF, candidat sortant et du Parti Socialiste (PS) qui avait obtenu 73,20% des suffrages exprimés suivi d'Abdoulaye WADE, candidat du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) avec 25,80% des votes.
- 17 Mai 1988 Appel lancé le jour de la korité par le Président Abdou DIOUF à Abdoulaye WADE, Secrétaire général du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et chef de l'opposition parlementaire, pour une rencontre en vue de "rechercher ensemble les voies et moyens d'une vraie concertation sur les problèmes qui préoccupent les Sénégalais". Cet appel marque une nette décrispation de la vie politique après les troubles post-électoraux et près de trois mois de vives tensions. Abdoulaye Wade acceptera cette main tendue après avoir obtenu le feu vert de son parti.
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17 Mai 1970
Parution du premier numéro du quotidien national d'informations générales "le Soleil" fondé le 14 février 1970 pour prendre la suite du "Dakar-Matin" créé en 1961.
- 17 Mai 1961 Publication d'un échange de lettres entre la République Française et la République du Sénégal relatif à la succession de la Fédération du Mali par la République du Sénégal dans les accords de coopération du 22 juin 1960.
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17 Mai 1946
Suppression de la Circonscription de Dakar et Dépendances qui sera remplacée par la Délégation de Dakar rattachée à la Colonie du Sénégal. La Délégation de Dakar sera remplacée par la Région du Cap-Vert le 4 août 1958.
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17 Mai 1906
Le grand féticheur diola Djinoeb BADJI, également connu sous le nom de Djignabo BASSÈNE, est tué par un tirailleur dans le village de Séléki. Il dirigeait une attaque de nuit de la population révoltée contre le bivouac des tirailleurs commandés par le capitaine LAUQUÉ. Un lycée de la ville de Ziguinchor porte son nom.