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Abdoulaye Sadji (1910 - 1961)

Abdoulaye Sadji

Ecrivain

Abdoulaye Sadji est un écrivain sénégalais né à Rufisque en 1910 et mort à Rufisque le 25 décembre 1961.
Biographie
Son père Demba Sadji, marabout, est sérère de Latmingué, un village situé dans la région de Kaolack, et sa mère Oumy Diouf est issue d'une famille musulmane léboue ancrée dans la tradition animiste.
Après des études coraniques, il rejoint les bancs de l'école française à l'âge de onze ans, puis fréquente le Lycée Faidherbe avant d'intégrer l'École normale William Ponty. Il devient en 1929 l'un des premiers instituteurs africains et exerce en Casamance, à Thiès,Louga, Dakar et Rufisque, où il occupe ensuite le poste de directeur d'école et d'inspecteur Primaire de 1959 à sa mort, en 1961. En 1932 il défie les autorités coloniales en devenant le deuxième bachelier sénégalais.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Abdoulaye Sadji se lance dans le combat pour l'indépendance de son pays et devient un des pionniers de la Négritude. Loin de la « Négritude du Quartier latin », il pratique la « Négritude intérieure », et c'est à ce titre que Léopold Sédar Senghor dit de lui :
« (...) Abdoulaye Sadji appartient, comme Birago Diop, au groupe des jeunes gens, qui, dans les années 1930, lança le mouvement de la Négritude. Abdoulaye Sadji n'a pas beaucoup théorisé sur la Négritude : il a fait mieux, il a agi par l'écriture. Il fut l'un des premiers jeunes Sénégalais, entre les deux guerres mondiales, à combattre la thèse de l'assimilation et la fausse élite des « évolués ». Il a, pour cela, multiplié, au-delà des discussions, articles et conférences1. »
Son œuvre compte entre autres des articles dans Présence africaine, Paris-Dakar et dans de nombreuses revues africaines. Il est également l'auteur d'essais et de contes tels que Tounka (1952), Modou Fatim (1960) ou encore Leuk-Le-Lièvre (1953), en collaboration avec Léopold Sédar Senghor (qui en assure la partie grammaticale). Ces ouvrages témoignent de son attachement et de son intérêt pour la culture africaine.
Ses ouvrages les plus connus et les plus étudiés demeurent Maïmouna (1953) et Nini, mulâtresse du Sénégal (1954), deux romans qui relatent le parcours de jeunes femmes africaines qui, à l'image d'un continent en transition, connaissent espoir, doutes et désillusions. Dans ces deux ouvrages, Sadji se livre à une analyse sans complaisance de la société africaine. Il n'en est pas moins un ardent défenseur de son pays et de sa culture (notamment par la création de la première station radio en langue nationale). Cette culture, il la veut perméable et ouverte sur les autres civilisations. En témoignent sa germanophilie (inédite pour l'époque) et le syncrétisme religieux qu'il a défendu et vécu, au grand dam de l'élite religieuse sénégalaise.
Tout ceci fait de Sadji un adepte de l'intellection vécue plutôt que feinte et un homme de lettres atypique, souvent en contradiction avec l'idéologie de l'époque.
Œuvre
Romans
  • 1953: Maimouna , Présence Africaine, Paris
  • 1954: Nini, Mulâtresse du Sénégal, Présence Africaine, Paris2
" Nouvelles et contes "
  • 1948: Tragique Hyménée", paru dans Afrique-Matin, Dakar (janvier 1948)
  • 1953: Leuk-Le-Lièvre (en collaboration), Paris, Hachette, EDICEF
  • 1957: Un rappel de soldes, paru dans Binngo (n°57), Dakar (octobre 1957)
  • 1952: Tounka, une légende de la mer, paru dans Paris-Dakar, puis chez Présence Africaine
Essais
  • 1964: Education africaine et Civilisation, Imprimerie Diop, Dakar
  • 1985: Ce que dit la musique africaine (posthume), Présence Africaine, Paris
Articles de presse
  • 1946 : « Rufisque, ancienne capitale de l'arachide », paru dans Paris-Dakar (23 novembre)
  • 1949 : « Le Roman dans la société coloniale », extrait de Littérature et Colonisation, Présence Africaine, Paris (n°6)
  • 1950 : « Les Regrets de la Population Goréenne », paru dans Paris-Dakar (8 mai)
  • 1950 : « Le Pacte matrimonial", paru dans Paris-Dakar (juin)
  • 1950 : « En découvrant le ... Grand-Dakar », parus dans Paris-Dakar (juillet)
  • 1950 : Série d'articles : « Voyage à travers les villes » et « Escales au Sénégal », parus dans Paris-Dakar
  • 1953 : « Il nous faut des maisons d'éducation », paru dans Paris-Dakar (septembre)
  • 1955 : « De l'origine de quelques prénoms sénégalais », paru dans Paris-Dakar (juin)
  • 1955 : « L'Africain et la recherche scientifique », paru dans Paris-Dakar (août)
  • 1955 : « Pour une éducation rationnelle des masses », paru dans Paris-Dakar (août)
  • 1958 : « La logique du romancier à propos de Modou Fati », paru dans Paris-Dakar (janvier)
  • 1958 : « L'Horizon du Noir », paru dans Paris-Dakar (février)
  • 1958 : « Conseils aux parents d'élèves », paru dans Paris-Dakar (février)
  • 1958 : « Nit ou l'homme selon l'humanisme wolof », paru dans Paris-Dakar (mai-juin)
  • 1958 : « Culture négro-africaine », paru dans Démocratie nouvelle, l'Afrique Noire vous parle (numéro spécial) (juin)
  • Source : Wikipedia.
 

Autres personnages historiques du Sénégal

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Ancien Premier Ministre et ancien Président de l'Assemblée Nationale

Ephémerides du jour

  • 27 Avril 2019
    Assemblée générale du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) à Kounjoughor convoquée par Salif SADIO, Chef du maquis, pour discuter de l'évolution du processus de paix avec l'État sénégalais.
  • 27 Avril 2019
    Aux championnats d'Afrique de judo organisés au Cap, en Afrique du Sud, Mbagnick NDIAYE est champion d'Afrique dans la catégorie des plus de 100 kg après sa victoire sur l'Algérien Mohamed Sofiane BELREKAA.
  • 27 Avril 2017
    Ouverture à Dakar des travaux de la 22ème Conférence des Directeurs des Douanes des régions Afrique de l'Ouest et du Centre (AOC). La conférence est composée de tous les Directeurs des administrations douanières membres ou de leurs représentants. Elle est présidée par un de ses membres désigné pour un mandat de deux (2) ans en qualité de vice-président du conseil de l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD). 
  • 27 Avril 2017
    Jugé en appel pour crimes contre l'humanité devant un tribunal spécial à Dakar, l'ancien président tchadien Hissène HABRE (1982-1990), réfugié au Sénégal depuis sa perte du pouvoir, est condamné à la prison à vie.
  • 27 Avril 2015 Le Sénégal est le premier pays africain à commémorer l'esclavage et l'abolition de la traite négrière. Une loi avait été votée le 5 mai 2010 pour qualifier l'esclavage et la traite des noirs de crimes contre l'humanité.
  • 27 Avril 1998 Rappel à Dieu à l'âge de 61 ans au Caire, en Égypte, de Cheikh Mouhamed Nazir Ibrahim NIASSE, Directeur de l'Institut El Hadj Abdoulaye Niasse de Kaolack. Grand exégète du Saint Coran, il a contribué au développement de l'islam au Sénégal, en Gambie, au Nigéria et en Sierra-Léone où il a ouvert plusieurs écoles coraniques.
  • 27 Avril 1941 Naissance à Saint-Louis d'Aminata Sow FALL, femme de lettres et l'une des pionnières de la littérature africaine francophone. Son œuvre la plus connue, "La Grève des bàttu ou les déchets humains", lui a valu de remporter le Grand prix littéraire d'Afrique noire en 1980.
  • 27 Avril 1902
    Le métis de Saint-Louis François CARPOT est élu député du Sénégal à l'Assemblée nationale française. Il succède au Comte Charles D'AGOULT et sera réélu de justesse en 1906 avant d'être battu par Blaise DIAGNE en 1914.
  • 27 Avril 1887
    Signature d'un traité entre les Français et les maures Trarza interdisant à ces derniers de traverser le fleuve Sénégal et les obligeant à observer les règles du commerce de la gomme arabique.
  • 27 Avril 1848 Suppression du Conseil général au Sénégal. Le Conseil général du Sénégal ne comprenait que des représentants des quatre communes de plein exercice ( Saint-Louis, Gorée, Rufisque et Dakar). Il s'était réuni pour la première fois le 1er décembre 1840.
  • 27 Avril 1848
    Adoption par l'Assemblée nationale française du décret d'abolition de l'esclavage. Il avait fallu attendre plus d'un demi-siècle pour que fût signé le décret du 12 décembre 1905 pour la répression de la traite des esclaves dans toute l'Afrique Occidentale Française (AOF).