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Grand Magal de Touba

Grand Magal de Touba

Grand Magal de Touba

Grand Magal de Touba - Mouridisme.

Origines du Grand Magal 

Déjà dans la deuxième moitié du XIXème siècle, le Sénégal, comme la plupart des pays d’Afrique occidentale, était sous le joug de la domination coloniale qui avait fini d’étendre ses tentacules sur l’ensemble du territoire. 

Après avoir conquis les royaumes et hypothéqué le système économique et social, le colonisateur postulait une lutte à outrance contre l’Islam qui constituait le principal obstacle à sa stratégie de domination politique et d’aliénation culturelle. 

C’est dans ce contexte particulièrement difficile et défavorable à l’Islam, devenu orphelin, qu’apparut Cheikh Ahmadou Bamba avec comme mission de secourir ses concitoyens, déboussolés et persécutés, pour leur offrir un cadre adéquat où les uns et les autres allaient pouvoir adorer Le Prophète Mohammad (PSL). 

Des masses accoururent vers lui pour bénéficier de ses enseignements et de son éducation qui transcendaient les contingences terrestres pour s’inscrire dans la voie tracée par Le Prophète. 

Sa notoriété et son aura, toujours grandissantes, suscitèrent la crainte chez l’autorité coloniale. Il fut accusé à tort de vouloir organiser la Guerre sainte contre l’occupant, accusation d’autant plus infondée et invraisemblable que le Cheikh était catégoriquement opposé à toute forme de violence. 

Son seul recours et protecteur était son Seigneur, Le Tout-Puissant, sa seule préoccupation était de vivifier la tradition du Prophète Mohammad (PSL) dont il est devenu un serviteur privilégié. 

SIGNIFICATION DU MAGAL 

Le Magal de Touba revêt un caractère multidimensionnel pour tous les musulmans, en général, et les mourides, en particulier 
L’originalité du grand Magal de Touba réside à deux niveaux. 

D’abord, contrairement à ce qu’on a l’habitude de célébrer, il marque le début de dures épreuves et de souffrances endurées par le Cheikh durant l’exil. 

Ensuite, c’est le Cheikh qui l’a initié (à Diourbel) pour la première fois et a recommandé à ses fidèles de se souvenir de ce jour béni durant lequel il a obtenu tout ce qu’il voulait de son Seigneur. « Celui pour qui mon bonheur est le sien, où qu’il se trouve, devra tout mettre en œuvre le jour du 18 Safar pour rendre grâce à Dieu, car, disait-il, mes remerciements personnels ne pourraient suffire pour témoigner ma reconnaissance au Seigneur. » 

Le Magal constitue un moment privilégié pour chaque musulman de magnifier en parfaite symbiose, avec le Cheikh, les innombrables bienfaits que Dieu lui a accordés. Cela est conforme aux enseignements coraniques : "Si vous êtes reconnaissants, très certainement j’augmenterai mes bienfaits pour vous. Mais si vous êtes ingrats, mon châtiment vous sera terrible (Sourate 14, Verset 7)". 

Il est indispensable donc de comprendre le sens véritable et la portée du Magal, de le célébrer conformément aux recommandations du Cheikh, afin de pouvoir bénéficier des grandioses bienfaits accordés au serviteur du Prophète (PSL). A l’origine, chaque talibé célébrait le Magal là où il se trouvait, pourvu d’être conforme aux recommandations du Cheikh. 

Avec le temps, le deuxième calife, Cheikh Muhamad al-Fadel, a eu l’idée de rassembler tous les mourides à Touba. L’acte s’inscrit dans le cadre du raffermissement de la cohésion de la communauté. Il y avait ainsi des objectifs spirituels, mais aussi des objectifs sociaux (rencontre, échanges, etc.) et économiques dans la mesure où des ruraux venus avec leur production peuvent les écouler facilement avec l’arrivée de citadins. 

Un courant d’échanges se crée ainsi entre les deux groupes. Tout cela n’était pas absent de l’esprit de celui qui a donné cette forme au Magal. Car au départ, chacun le célébrait Grand Magal de Touba chez lui. Le deuxième calife a estimé qu’il était très profitable à la communauté de rassembler tout le monde à Touba pour célébrer le Magal. 

La particularité du Magal repose sur l’importance que les Mourides donnent à l’événement, car pour le mouride, le fait de participer au Magal est devenu une composante de sa doctrine. 

Source: Leral.net

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  • 5 Mai 2019 Chavirement d'une pirogue du village d'Enampore dans l'arrondissement de Nyassia (département de Ziguinchor) : le bilan est de 5 morts, 3 personnes portées disparues et 24 rescapés.
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    Ouverture à Dakar du 3ème Congrès Africain d'Epilepsie, organisé conjointement par la Ligue Internationale Contre l'Epilepsie (ILAE) et le Bureau International pour l'Epilepsie (IBE).
  • 5 Mai 2010 Une loi déclare l'esclavage et la traite négrière crimes contre l'Humanité. La traite négrière consistait à acheter des esclaves noirs, hommes et femmes, dans la force de l’âge, à des fins d'exploitation en Orient, dans les plantations d'Amérique et des Antilles mais aussi en Afrique. L'apogée de la traite atlantique a eu lieu au XVIIIe siècle, celle de la traite orientale et de la traite interafricaine au XIXe siècle.
  • 5 Mai 1998 Décès à Dakar à l'âge de 80 ans d'Amadou DIALLO dit "Diallo Pitch" qui a fait fortune dans la vente d'oiseaux exotiques. Il était venu de son Fouta natal en 1933. Une importante artère de la ville de Pikine, dans la banlieue dakaroise, porte son nom.
  • 5 Mai 1984 Décès à Dakar à l'âge de 61 ans de Maître Valdiodio NDIAYE, ancien ministre de l'Intérieur (1957-1962), ministre des finances (1962) et ancien maire de Kaolack (1960-1962) où il repose pour l'éternité. C'est lui qui, le 26 août 1958, avait prononcé un discours mémorable adressé au général Charles De Gaulle à la veille du référendum du 28 septembre 1958 pour la constitution de la Communauté Franco-Africaine.
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    En finale de la coupe d'Afrique Occidentale Française (AOF) de football jouée au Parc des sports à Dakar le Réveil de Saint-Louis bat l'Africa Sports d'Abidjan par 4 buts à 1. La coupe d'AOF était une compétition entre clubs de football des anciens territoires français d'Afrique de l'Ouest. La première édition avait eu lieu en 1947, la dernière en 1960.
  • 5 Mai 1860
    Signature d'un traité entre les Français et les Djougoutes de Thionck en Casamance. Les Français avaient aussi signé le même mois des traités avec les habitants des îles Blis, le village de Cassinol et les villages Karones. Le mois précédent les troupes coloniales avaient attaqué les villages de Hilor et Thionck-Essyl en Casamance.