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Abdul Hamid KANE (1855 - 1932)

Abdul Hamid KANE

Grand Maître de la Tidjaniya, Cadi Malekite

Abdul Hamid Kane

Le Cheikh Abdul Hamid Kane (1855-1932), grand maître de la Tijaniyya, était un Cadi Malikite. Entre la fin du XIXe siècle, il fut l'une des plus grandes figures de l'Islam de l'Afrique de l'ouest plus particulièrement du Sénégal. Il est connu aussi sous le nom d'El Hadj Abdul Hamid ou Cadi Abdul Hamid.

Le Cheikh Abdul Hamid Kane est le fils du Cheikh Abdul Mumin Kane, fils d'Abdul Hamid, fils de Souleymane Al Mufassir, fils de Daoud de la tribu mauritanienne « Mudin Allah » de la lignée du célèbre maître soufi Abdul Qadir Jilani. Les Kane se distinguèrent en Mauritanie, au Sénégal, le Mali et la Guinée dans le domaine de la spiritualité et la théologie. Le premier de leurs ancêtres à s'installer sur Fouta (au Sénégal) fut le Cheikh Souleymane Al Mufassir. Maître soufi de la Tariqa Chadhiliyya, le Cheikh Souleymane Kane était un érudit dans les sciences islamiques plus particulièrement exégète du Coran, ce qui lui valait, d'ailleurs, d'être surnommé Souleymane Al Mufassir (l'exégète). Le père du Cheikh Abdul Hamid Kane, Cheikh Abdul Mumin Kane faisait figure de référence religieuse à Saint-Louis (Sénégal) en son temps. Il était l'imam de la grande mosquée et à la tête d'une importante école coranique de la ville. Grand Muqadam de la Tijaniyya, il fut initié par le célèbre maître El Hadj Oumar Tall. De son union avec Fatima Binta Siré naquit Abdul Hamid Kane.

Le Cheikh Abdul Hamid Kane mémorisa le coran très jeune. Il partit ensuite, à l'initiative de son père, auprès d'un Cheikh de Fouta (ville frontalière de la Mauritanie) pour l'approfondissement des sciences islamiques. Mais à cause d'une guerre tribale dans la région, son Cheikh (Maître) fut tué. Alors la femme de ce dernier se réfugia avec le jeune Abdul Hamid en Mauritanie où il resta sept ans. Ce n’est qu’après avoir fini ses études islamiques qu’il retrouva sa famille (qui le tenait pour mort) à Saint-Louis. Dès lors, il fut initié à la spiritualité et s’affilia à la Tarîqah Tijâniyyah grâce à un ami de son père et disciple du Cheikh El Hadj Oumar Tall : le Cheikh Muhammad Ahmad (renommé en Mauritanie et à Fouta).

Le Cheikh Abdul Hamid Kane déclara à ce sujet : « le Cheikh Muhammad Ahmad fut le premier à m’initier à la pratique de l’ascétisme et des noms divins ». Après ses études et parallèlement à son parcours ascétique, le Cheikh Abdoul Hamid Kane se lança dans le commerce. Cette activité le conduisit à Rufisque (ouest du Sénégal) puis à Kaolack (centre du pays). Les portes de la réussite s’ouvrirent alors à lui à tel point qu’il devint l’un des hommes les plus riches de Kaolack.

Cependant le négoce n’entrava nullement son cheminement spirituel ni son ascension théologique. En effet, il fonda une école coranique et fit construire une mosquée. En 1898, il fut nommé cadi (juge islamique) de Kaolack, un poste qu’il finit par quitter en raison de son opposition à l’administration coloniale de l’époque.En 1916, il entreprit son premier grand voyage qui le mena au Maroc, en France, en Égypte puis à la Mecque. Il revint ensuite en France (en 1922), en tant que représentant de l’A.O.F (Afrique Occidentale Française), pour la pose de la première pierre de la Grande Mosquée de Paris.

Le Cheikh Abdul Hamid Kane était réputé pour sa grande générosité. Il distribuait nourriture, vêtements et argent, plaçant ainsi les besoins de ses disciples et de la population au-dessus de ses propres besoins. Ses qualités humaines étaient également de notoriété publique. Il se souciait aussi des animaux en demandant par exemple à ses disciples de déposer de l’eau dans les arbres pour que les oiseaux puissent venir s’y abreuver lors des fortes chaleurs. Enfin, le Cheikh Abdul Hamid Kane était un homme humble, qui, malgré son rang et l’étendue de son savoir, préférait rester discret. Quant à ses mariages, Abdoul Hamid Kane épousa à Kaolack la princesse Woulimata Diouf, fille du roi du Royaume du Sine. En deuxième noce, il se maria avec la princesse Mariam Ba, fille du roi Abdou Ba (frère du roi Maba Diakhou Bâ) du royaume de Nioro du Rip et de la reine Selbé Diouf du Royaume du Sine. Il épousa également une femme du nom de Ngoné Diallo ainsi qu’Adama Sall.

Son cheminement spirituel le mena au plus haut degré. Son rang fut reconnu par les plus grands savants de l’époque tel que le Cheikh Ahmad Skridj, grand maître de la Tijaniyya au Maroc. Le Cheikh Abdul Hamid Kane reçut la « Ijaza Al Moutlaqa » de la Tarîqah Tijâniyyah (distinction la plus importante dans la voie du soufisme) de la part de nombreux savants à commencer par son Cheikh Muhammad Ahmad (Mauritanie) puis par : Cheikh Abdullah Samba (Sénégal), Cheikh Salih Al Makki (Algérie), Cheikh Mawlana Nasir (Maroc), Cheikh Cherif Younous (Casamance), Cheikh Hajj Malik Sy (Sénégal) et Cheikh Ahmad Skireg (Maroc). Ce dernier lui déclara dans une lettre «  Nous vous félicitons de votre accession à la donation suprême et à la station supérieure ». À sa mort en 1932, à Kaolack, de nombreux savants se déplacèrent pour lui rendre un dernier hommage. Sa succession fut assurée par son fils le Cheikh Ahmad Kane maître du mouvement soufi Tijani la Ahmadiyya Tijaniyya dont il disait : « C’est le plus petit de la famille mais de loin le plus grand ! ».

(Source : Wikipédia)

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Ephémerides du jour

  • 20 Mai 2024
    Ouverture au centre d'entraînement tactique Colonel Thierno Ndiaye de Dodji, dans le département de Linguère, de l’exercice militaire «African Lion 2024» organisé par le Commandement des États-Unis d'Amérique pour l’Afrique (US Africa Command). Plus de 900 militaires américains, néerlandais et sénégalais participent à ces manœuvres. L'objectif est d’améliorer l’interopérabilité des forces armées des pays partenaires. D’autres pays ainsi que des organisations régionales sont représentés en qualité d’observateurs.
  • 20 Mai 2022 Décès à l'âge de 86 ans à l'hôpital régional de Thiès de l’artiste plasticien et musicien Abdoulaye NDIAYE ’’Thiossane’’, interprète de la musique du premier Festival Mondial des Arts Nègres en 1966.
  • 20 Mai 2021
    Ouverture au complexe sportif Dakar Arena des 42èmes Championnats d'Afrique de Judo. En raison de la pandémie de Covid-19, ces championnats sont entièrement disputés à huis clos. La compétition est qualificative pour les Jeux Olympiques d'été de Tokyo qui auront lieu du 23 juillet au 8 août 2021.. Elle a été remportée par la Tunisie avec 5 médailles d'or en individuel en plus du titre par équipe devant le Sénégal et le Maroc. Mbagnick NDIAYE, double champion d'Afrique sortant (+ de 100 kg), a été éliminé en demi-finale par sanction arbitrale face au tunisien Faicel JABALLAH. Il s'est contenté de la médaille de bronze.
  • 20 Mai 2017 Mouhamed Moudjtaba DIALLO de Dakar et Ndèye Diarra NGOM de Touba remportent respectivement le premier et le troisième prix du Concours international de récitation du Saint Coran organisé en Malaisie. Les deux candidats avaient été sélectionnés à l'issue d'un concours national organisé par la Fédération Nationale des Écoles Coraniques du Sénégal.
  • 20 Mai 2015 Visite officielle au Sénégal du Roi Mohamed VI du Maroc. Comme son père le Roi Hassan II lors de l’inauguration de la Grande mosquée de Dakar en 1964, il y assistera à la prière du vendredi le 22 mai 2015.
  • 20 Mai 2000
    Création du Cercle National des Jeunes Dirigeants d’Entreprises du Sénégal (CNJ) qui regroupe plusieurs entrepreneurs souhaitant disposer d’un espace d’expression, d’encadrement et de développement. En 2001 le CNJ décida de se muer en une structure patronale revendiquant sa place et son rôle dans le développement économique et social du pays : ainsi naquit le Mouvement des Entreprises Du Sénégal (MEDS) constitué par plusieurs centaines de PME/PMI et de TPE. C'est le MEDS qui est l''initiateur en 2004 des Cauris d'or pour récompenser l'excellence entrepreneuriale en Afrique. Son charismatique président est l'entrepreneur Mbagnick DIOP.
  • 20 Mai 1964
    Signature d'une convention entre l'État du Sénégal et la Compagnie Africaine de Produits Alimentaires (CAPA) qui s'engage à construire, dans un délai de trois ans, une unité de raffinage d'une capacité de 30.000 tonnes de sucre destiné au marché sénégalais. Au début des années 1970, la CAPA a été relayée dans la fourniture de sucre par la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS), un complexe agro-industriel qui s'étend sur plus de 15.000 hectares dans la vallée du fleuve Sénégal, aux portes de la ville de Richard-Toll.
  • 20 Mai 1962
    Consécration de Monseigneur Hyacinthe THIANDOUM, Archevêque de Dakar, par Monseigneur  Jean-Marie MAURY, Nonce apostolique. Ordonné prêtre le 18 avril 1949, Monseigneur Thiandoum sera le premier cardinal de l'église catholique sénégalaise le 24 mai 1976.
  • 20 Mai 1957
    Formation du premier gouvernement du Sénégal dans le cadre de l'autonomie interne. Ce gouvernement comprend le Chef du Territoire, le Vice-Président du Conseil de Gouvernement et 10 ministres.
  • 20 Mai 1920
    Monseigneur Louis LE HUNSEC  succède à Monseigneur Hyacinthe JALABERT comme Evêque de Dakar. Il assistera en 1923 à l'ouverture du chantier de la Cathédrale du Souvenir Africain également connue sous le nom de Cathédrale Notre-Dame des Victoires.
  • 20 Mai 1856
    Création du tribunal musulman de Saint-Louis. Le premier cadi est le Tafsir Hamat Ndiaye ANN. Le tribunal était composé d’un Cadi (juge), de son suppléant et d'un greffier. Il appliquait le droit coranique  de rite malékite, sauf sur les points où prévalent les coutumes locales.
  • 20 Mai 1855
    Fara Penda Adam Sall MBODJ est intronisé Brack du Walo. La reine Ndaté Yalla s'était réfugiée dans le Cayor le 25 février de la même année à la suite de la défaite de la coalition du Walo et du Trarza face aux troupes coloniales françaises à la bataille de Dioubouldou et à l'exécution de Serigne Nder par les Français.