Suivez-nous

Ndieumbeutt Mbodj (c 1800 - 1846)

Ndieumbeutt Mbodj

Reine du Walo

Ndieumbeutt Mbodj (nombreuses variantes dont : JombotNjombot etc.), née vers 1800 et décédée en septembre 1846, est une linguère (reine) du royaume du Waalo, un ancien royaume du Nord du Sénégal et du Sud de la Mauritanie. C'est la sœur de Ndaté Yalla Mbodj, elle aussi reine du Waalo et résistante à la pénétration coloniale. Pour mettre fin aux querelles incessantes entre le Waalo et le royaume du Trarza, elle accepta d'épouser le roi maure du TrarzaMohamed El Habib. Leur union fut célébrée à Dagana. Ndiembeutt était une reine réputée pour sa sagesse.

Biographie

La linguère Njombott Mbodj fait partie de la dynastie Tedyek maternelle du Waalo, l'une des trois dynasties maternelles du Waalo fondée vers le xive siècle. Elle est la fille du brak Amar Fatim Borso Mbodj et de la linguère Awo Fatim Yamar Khuri Yaye Mbodj, respectivement roi et reine du Waalo au début du xixe siècle.

L'abolition de la traite atlantique au xixe siècle a entraîné la renaissance de l'ancienne traite transsaharienne. Trazar Maures et du Brakna qui a agi comme middlement permis à leurs émirs d'un contrôle exercé sur les royaumes Wolof. Après le retrait temporaire de la société de commerce de Saint-Louis après l'échec du régime de plantation, ceci parmi d'autres politiques crisise face Waalo permis à Maurs interefere dans les affaires politiques du Waalo. Dans une de ces nombreuses interventions politiques, l'émir du Trazar (Mohamed El Habib) a profité d'une guerre civile entre les partisans de Fara Penda, soutenu par la linguère Ndieumbeutt Mbodj et tous les petits commerçants de Saint-Louis, et ceux de Xerfi Daro (également épeautre Kherfi Xari Daaro), soutenu par l'administration coloniale française au Sénégal. En mauvaise posture et désireux de mettre fin au pillage du Waalo par les Maures, les dignitaires du Waalo décident de donner la linguère Ndieumbeutt en mariage à l'émir du Trarza.

Ce mariage est mal accueilli par l'administration française au Sénégal, notamment par le gouverneur Quernel. Les Français ne souhaitent pas voir les Maures occuper une position dominante sur les deux rives du fleuve Sénégal. L'administration française est également préoccupée à l'idée que tout enfant issu de ce mariage pourrait hériter à la fois du trône du Waalo et de celui du Trazar. C'est pourquoi l'administration française menace la linguère et l'émir d'une intervention militaire si le mariage se conclut. La linguère et l'émir ignorent les menaces des Français et décident de se marier malgré tout. Après leur mariage, le 18 juillet 1833, l'administration française lance une série d'actions militaires contre le Waalo et le Trarza. Le Waalo est dévasté. En 1834, la linguère Ndieumbeutt et le futur brak (Fara Penda) sont contraints de fuir. Avec l'aide de leur cousin, le damel du Cayor Meysa Tende Joor Fall, ils se réfugient à Ngik dans le Njambur. Le 30 août 1835 l'émir du Trarza signe un traité avec les Français, qui le contraint à donner ses prétentions et celles de ses descendants issus de son mariage avec la linguère Ndieumbeutt au royaume du Waalo. Un second traité signé le 4 septembre 1835 reconnaît Fara Penda comme le nouveau brak. Il permet également aux exilés – la linguère Ndieumbeutt et le brak Fara Penda – de revenir au Waalo. Tout au long des années 1830 jusqu'à sa mort en 1846, la linguère Ndieumbeutt domine la scène politique du Waalo.

Controverses

La linguère Ndieumbeutt Mbodj est responsable de la nomination et de l'élection d'au moins deux braks du Waalo, à savoir Fara Penda et Mbody Malik. Le conseil noble des électeurs (Sek ak Baor), chargé d'élire les rois de la famille régnante, aurait été soudoyé par la linguère Ndieumbeutt pour désigner au moins deux de ses candidats préférés, au détriment du favori des Français, Xerfi Daro (de nombreuses variantes dans l'orthographe de son nom, y compris Kherfi Xari Daaro). Bien que le Sek ak Baor avaient manifesté leur intérêt pour Xerfi Daro longtemps avant que les Français ont exprimé aucun intérêt à lui, et ils (le Conseil) ont été toilettage Xerfi Daro comme futur roi du Waalo, certains ont l'avance la thèse selon laquelle, un noble du nom de Jawdin Sharlu (un membre puissant du Conseil) avait rencontré Linguère Ndieumbeutt Mbodj à certaines occasions dans le secret, et a été persuadé par la linguère d'utiliser son influence pour obtenir la nomination et l'élection de son candidat préféré. Il est plus avancé que, Linguère Ndieumbeutt Mbodj soudoyé chaque membre du Conseil de 1500 francs français ainsi que l'or sur les trois jours, elle leur a rendu visite dans le secret (qui a été préétabli par Jawdin Sharlu).

Postérité

La linguère Ndieumbeutt Mbodj fait partie des monarques de la Sénégambie précoloniale qui ont résisté à l'administration coloniale. Elle est aussi considérée comme une femme forte et puissante qui a mis son pays et les gens d'accord en acceptant d'épouser l'émir, garantissant ainsi la sécurité de son royaume et de son peuple. Elle est décédée en septembre 1846 et sa jeune sœur Ndaté Yalla lui a succédé en tant que linguère.

 

Autres personnages historiques du Sénégal

Abdoulaye WADE

Abdoulaye WADE (29 mai 1926 à Kébémer )

Troisième Président de la République du Sénégal

Abdou DIOUF

Abdou DIOUF (7 septembre 1935 à Louga )

Deuxième Président de la République du Sénégal

Bassirou Diomaye FAYE

Bassirou Diomaye FAYE (25 mars 1980 à Ndiaganiao )

Cinquième Président de la République du Sénégal

Ephémerides du jour

  • 23 Novembre 2023
    Inauguration par le Chef de l'État de la Maison de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour l'Afrique de l'ouest sise à Diamniadio. Bâtie sur une superficie de 13 hectares, le siège régional de l'ONU offre aux 34 Agences onusiennes représentées au Sénégal un cadre adéquat de travail pour faciliter leur interaction dans la complémentarité. Le projet a été initié par le gouvernement sénégalais en 2015.
  • 23 Novembre 2018
    Au palais de l'Élysée à Paris, le président français Emmanuel MACRON reçoit le rapport des experts Felwine SARR (Sénégal) et Bénédicte SAVOY (France) sur la restitution des oeuvres d'art africaines conservées sur le territoire de l'ancienne puissance colonisatrice. Ce rapport avait été commandité suite à la promesse faite par le Chef de l'État français lors de son allocution à l'Université de Ouagadougou le 28 novembre 2017.
  • 23 Novembre 1998
    Ouverture à Dakar par le Chef de l'État d'un séminaire sur le renforcement de la coopération entre les conseils économiques et sociaux d'Afrique de l'Ouest sous l'égide du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
  • 23 Novembre 1973
    Rappel à Dieu à l'âge de 89 ans d'El Hadj Sidy Lamine KOUNTA, Khalife général de la Khadrya de Ndiassane. Il avait succédé au Khalife Cheikh Al Békaye KOUNTA, rappelé à Dieu en 1929. El Hadj Sidy Lamine a été succédé par El Hadji Mamadou KOUNTA.
  • 23 Novembre 1912
    Institution d'un Administrateur Supérieur de la Casamance chargé d'assurer, sous la direction et le contrôle du chef de la colonie, l'administration générale du territoire. Les principales raisons étaient l'enclavement de la région prise en étau entre la Gambie britannique au nord et la Guinée portugaise au sud et l'éloignement de Saint-Louis la capitale de la colonie qui n'était pas reliée à la Casamance par la voie ferrée. L'emploi d'administrateur supérieur sera supprimé en 1939, les cercles de Sédhiou et Ziguinchor fusionnèrent et celui de Kolda fut maintenu.
  • 23 Novembre 1893
    Réglementation des écoles et organisation d'un corps d'instituteurs dans les Pays de protectorat. À une certaine époque, le système du protectorat avait été utilisé par la France sur des territoires africains en signant avec eux des traités par lesquels elle les protégeait tout en leur laissant une certaine autonomie.
  • 23 Novembre 1893
    Création d'un corps indigène de gendarmes à cheval par arrêté du gouverneur du Sénégal. Le premier détachement de gendarmerie du Sénégal a été créé le 28 février 1843 par le capitaine de vaisseau Édouard BOUET-WILLAUMEZ, à l'époque Gouverneur du Sénégal.
  • 23 Novembre 1847 Décès à l'âge de 35 ans de Monseigneur Benoit TRUFFET, Archevêque de Dakar et vicaire apostolique des deux Guinées. Il avait été succédé par Monseigneur Jean-Rémi BESSIEUX.