Pierre François Boisson (1894 - 1948)
Gouverneur du Sénégal sous le gouvernement de Vichy
Pierre François Boisson (19 juin 1894-20 juillet 1948) est un haut fonctionnaire français. Administrateur colonial, il a été gouverneur général de l'AEF et de l'AOF. Ayant soutenu le régime de Vichy, il a été condamné après la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Fils d'instituteurs, ancien combattant et mutilé de la Première Guerre mondiale, Pierre Boisson intègre en février 1917 l'École coloniale. Il en sort major de sa promotion.
Il est nommé gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française (AOF) du 29 octobre 1938 au 10 août 1939. Il occupe ensuite la même fonction en Afrique-Équatoriale française (AEF) du 3 septembre 1939 au 28 août 1940. L'AEF passe ensuite à la France libre.
S'étant déclaré fidèle au maréchal Pétain, il est renommé à la tête de l'AOF du 25 juin 1940 au 13 juillet 1943. Il s'oppose, lors de la Bataille de Dakar en septembre 1940, à la tentative de débarquement des forces alliées conduites par le général de Gaulle. Pour mettre en œuvre les principes de la «Révolution nationale», il crée en février 1941 la « Légion française des combattants d’Afrique Noire»1. Destinée d'abord aux seuls anciens combattants, elle est rapidement ouverte à tous les «aoffiens». Après avril 1942, Boisson refuse que la Légion se charge d'«apurer» l'AOF des Juifs, communistes, etc. Il est alors dépossédé d'une partie de ses pouvoirs au profit du « Service d’Ordre Légionnaire» (SOL) qui se radicalise. Le 19 novembre 1942 encore, Adolphe Gaétan est fusillé pour « menées gaullistes »2.
Après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, et le ralliement de l'Armée d'Afrique, le 7 décembre 1942, Boisson rallie l’AOF aux Alliés. Resté à la tête de la Fédération, il y continue la même politique tout en essayant d'augmenter la production agricole destinée à ravitailler les troupes alliées. En mars 1943, la législation républicaine est rétablie, et Boisson est contraint de quitter son poste après la création du Comité français de Libération nationale (CFLN) en juin 1943.
En novembre 1943, il est inculpé par le tribunal militaire d'Alger, révoqué sans pension et renvoyé chez lui. Pour sa défense, il affirme avoir protégé l'empire des convoitises étrangères, aussi bien allemandes que britanniques3. Au lendemain de la Guerre, il est inculpé du crime d’indignité nationale, puis condamné par la Haute cour de justice en juillet 1948. Il meurt peu après.
Autres personnages historiques du Sénégal
Ephémerides du jour
-
23 Novembre 2023
Inauguration par le Chef de l'État de la Maison de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour l'Afrique de l'ouest sise à Diamniadio. Bâtie sur une superficie de 13 hectares, le siège régional de l'ONU offre aux 34 Agences onusiennes représentées au Sénégal un cadre adéquat de travail pour faciliter leur interaction dans la complémentarité. Le projet a été initié par le gouvernement sénégalais en 2015.
-
23 Novembre 2018
Au palais de l'Élysée à Paris, le président français Emmanuel MACRON reçoit le rapport des experts Felwine SARR (Sénégal) et Bénédicte SAVOY (France) sur la restitution des oeuvres d'art africaines conservées sur le territoire de l'ancienne puissance colonisatrice. Ce rapport avait été commandité suite à la promesse faite par le Chef de l'État français lors de son allocution à l'Université de Ouagadougou le 28 novembre 2017.
-
23 Novembre 1998
Ouverture à Dakar par le Chef de l'État d'un séminaire sur le renforcement de la coopération entre les conseils économiques et sociaux d'Afrique de l'Ouest sous l'égide du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
-
23 Novembre 1973
Rappel à Dieu à l'âge de 89 ans d'El Hadj Sidy Lamine KOUNTA, Khalife général de la Khadrya de Ndiassane. Il avait succédé au Khalife Cheikh Al Békaye KOUNTA, rappelé à Dieu en 1929. El Hadj Sidy Lamine a été succédé par El Hadji Mamadou KOUNTA.
-
23 Novembre 1912
Institution d'un Administrateur Supérieur de la Casamance chargé d'assurer, sous la direction et le contrôle du chef de la colonie, l'administration générale du territoire. Les principales raisons étaient l'enclavement de la région prise en étau entre la Gambie britannique au nord et la Guinée portugaise au sud et l'éloignement de Saint-Louis la capitale de la colonie qui n'était pas reliée à la Casamance par la voie ferrée. L'emploi d'administrateur supérieur sera supprimé en 1939, les cercles de Sédhiou et Ziguinchor fusionnèrent et celui de Kolda fut maintenu.
-
23 Novembre 1893
Réglementation des écoles et organisation d'un corps d'instituteurs dans les Pays de protectorat. À une certaine époque, le système du protectorat avait été utilisé par la France sur des territoires africains en signant avec eux des traités par lesquels elle les protégeait tout en leur laissant une certaine autonomie.
-
23 Novembre 1893
Création d'un corps indigène de gendarmes à cheval par arrêté du gouverneur du Sénégal. Le premier détachement de gendarmerie du Sénégal a été créé le 28 février 1843 par le capitaine de vaisseau Édouard BOUET-WILLAUMEZ, à l'époque Gouverneur du Sénégal.
- 23 Novembre 1847 Décès à l'âge de 35 ans de Monseigneur Benoit TRUFFET, Archevêque de Dakar et vicaire apostolique des deux Guinées. Il avait été succédé par Monseigneur Jean-Rémi BESSIEUX.